Après l’agitation du déconfinement, le marché parisien se reconfigure, seul le luxe et les petites surfaces résistent. Les prix encore hauts pourraient amorcer une baisse.
Quel a été l’effet du confinement sur le marché parisien? Comment le marché évolue dans les différents arrondissements parisiens?
Après un premier confinement dans lequel le marché immobilier a été épargné, le second cependant est en pleine reconfiguration depuis la rentrée après un rebond entre le 11 mai et les vacances d’été.
Les causes : Les prix sont toujours trop élevés, les refus de prêt ne cessent d’augmenter, les angoisses générées par la crise, l’envie d’un mode de vie différent à cause du premier confinement avec des espaces extérieurs ou des pièces permettant le télétravail.
Ier, II, III, IV Les prix recentrés
Réunis sous le nom de Paris centre, les anciens Ier, II, III et IV arrondissements avaient connu une hausse de leurs prix ces dernières années atteignant encore 5% en juillet selon les notaires. Aujourd’hui l’offre est faible mais le marché est toujours de même nature.
La tendance est légèrement à la baisse depuis la rentrée pour les biens standard, la demande se tasse car les prix sont trop élevés.
Dans le marais, le marché évolue, l'offre restant très inférieure à la demande. En effet, le nombre de biens à vendre est en nette augmentation, ce qui devrait faire baisser les prix des biens surévalués sauf les prix pour les appartements sans défaut, dont le prix ne recule pas.
V, VI, VIII Un endroit serein
Le Vème arrondissement reste le plus accessible des beaux quartiers de la rive gauche. Les appartements familiaux y restent très rares à la vente contrairement aux studios très recherchés par les investisseurs.
Le VI voisin reste le plus cher de la capitale, c’est l’un des marchés qui a le mieux résisté aux crises. Les acheteurs sont attentifs car il y a de plus en plus de biens en vente depuis la rentrée.
Pour le VIIème arrondissement l’activité est tonique cependant on observe des baisses de 5 à 10% en cas de prix trop ambitieux ou de vente dans l’urgence.
VIII, XVI, XVII La qualité avant tout
Dans les quartiers Haussmanniens, on a pu observer des hausses annuelles de 7 à 8% depuis juillet, cependant depuis la rentrée cela se stabilise. Les grands appartements familiaux du quartier des Ternes et de la plaine Monceau sont favorisés cependant les prix baissent au moindre défaut.
Dans le XVIème arrondissement, les acheteurs sont au rendez-vous avec des biens de qualité au prix du marché. Dans l’ensemble,la demande porte essentiellement sur des biens de 500 000 à 800 000 euros pour les investisseurs patrimoniaux, jusqu’à 1,5 million pour les familles en quête d’un logement de 70 à 100m2 avec 2 ou 3 chambres.
Dans le XVIIème arrondissement les prix s’uniformisent, les biens les plus demandés sont ceux qui bénéficient d’un espace extérieur, balcon ou terrasse ce qui provoque une augmentation des prix.
IX, XVIII La fin de l’ascension
Après une augmentation constante depuis quelques années, avec la crise du Covid, ce sont les quartiers les plus affectés.
Le IXème arrondissement enregistrait en juillet la plus faible augmentation à Paris selon les notaires.
De l’autre côté, les prix du XVIIIème arrondissement se sont également calmés . Les ventes ralentissent depuis fin septembre en raison d’un afflux d’offres et d’une demande qui faiblit mais cet emplacement parisien a toujours la cote auprès des jeunes familles ou des jeunes couples.
X, XI, XII Le quartier Cosmopolite en ralentissement
Dans le Xème arrondissement, la hausse annuelle des prix était de 7% en juillet selon les notaires mais le marché a changé. Les vendeurs de plus en plus pressés acceptent les baisses des prix.
Malgré la dynamique du XI elle les acquéreurs sont de moins en moins nombreux, dans le climat et l’incertitude actuelle les jeunes aidés par leurs parents et les investisseurs n’osent plus se lancer dans une acquisition. Les prix ont en moyenne baissé de 5%.
Le XII affichait une hausse annuelle de 10,2% en juillet, le marché s’est crispé et l’offre augmente. Le gros du marché classique est retombé habituellement très tonique, la clientèle est devenue attentiste.
XIII, XIV, XV Stabilisation des prix
Pour le XIIIème et le XIVème arrondissements de Paris, qui représentent les quartiers les moins chers de la rive gauche, les prix se stabilisent sauf pour les petites surfaces qui se vendent vite. Au contraire, le marché est plus tendu pour les surfaces au-delà de 80 m2.
Dans le XVième arrondissement, les prix se sont calmés avec un tassement de l’activité à la rentrée mais le marché est bien reparti en octobre notamment dans le haut de gamme. Les quartiers Pasteur, la Motte picquet, Commerce et Emile Zola sont toujours les plus recherchés.
XIX, XX Un coin serein
Le XIXème est le quartier le moins cher de Paris, le marché se fluidifie depuis la rentrée, on y compte de plus en plus d'offres. Le prix des petites surfaces ou des appartements avec balcons, terrasse vue sur le balcon restent inchangés.
Dans le XXème arrondissement, la hausse des prix se calme après une augmentation de près de 17% en trois ans. Ce quartier bohème et populaire attire les métiers créatifs, artistiques et indépendants.
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© Photo : https://www.pariszigzag.fr/secret/histoire-insolite-paris/reconnaitre-immeuble-haussmannien